Valoriser mon patrimoine
Valoriser un patrimoine est un critère important de bonne gestion. En effet, sous peine de vous appauvrir, votre patrimoine doit correspondre à un certain niveau de rentabilité. D’une part, pour couvrir le paiement des impôts et taxes. Et, d’autre part, pour compenser l’érosion monétaire, liée à l’inflation.
La valorisation réelle de votre patrimoine dépend, en grande partie, de la rentabilité des actifs que vous possédez. Et, notamment, de vos placements financiers.
Rentabiliser mon patrimoine
La rentabilité d'un placement
Le calcul du taux de rendement net d’un placement s’effectue en 2 étapes :
- Evaluation des gains nets. Les gains nets correspondent à la différence entre les montants encaissés au cours d’une année (revenus et plus-values) et les charges payées (frais, impôts, etc.).
- Calcul du pourcentage que représente le montant des gains nets par rapport au montant du capital investi. On divise le total des gains nets par le montant du capital investi. Et, on multiplie le résultat par 100, pour obtenir le taux de rendement net (%).
Important. La connaissance du taux de rendement net annuel de vos placements vous permet de déterminer l’évolution de votre pouvoir d’achat. En effet, lorsque la rentabilité de vos placements est inférieure au taux d’inflation, vous perdez du pouvoir d’achat. Dans le cas contraire, votre patrimoine se valorise.
Les catégories de gains
Un capital investi peut procurer 2 catégories de gains : des revenus et des plus-values. Certains placements peuvent procurer ces deux catégories de gains.
1. Les revenus périodiques
Les principaux types de revenus sont les suivants :
- Intérêts des placements en épargne bancaire ( livrets d’épargne, épargne logement et comptes à terme ) et intérêts d’obligations.
- Dividendes d’actions et revenus des parts sociales de sociétés civiles ou commerciales.
- Loyers des biens immobiliers.
2. Les plus-values
Une plus-value correspond à l’augmentation de la valeur d’un capital, par rapport à son prix d’acquisition. Par contre, si la valeur du capital diminue, il s’agit d’une moins-value (perte).
Les plus-values (ou moins-values) sont réalisées lors de la cession de valeurs mobilières (actions et obligations) et de placements immobiliers. Les plus-values sont généralement liées à une l’évolution favorable des cours en bourse ou sur le marché immobilier.
Les différents niveaux de rentabilité
Faible rentabilité (jusqu'à 1%)
Les placements ayant une faible rentabilité sont, généralement, les moins risqués. Notamment, parce que leur capital est garanti.
Cependant, la plupart d’entre eux procurent un taux de rendement inférieur ou proche du taux d’inflation, qui s’élevait à 1,10% en 2019 et à 0,50% en 2020 (chiffres INSEE). C’est le cas des placements en épargne bancaire. Auxquels on peut y rajouter les Organismes de Placement Collectif monétaires (OPC), qui présentent des taux de rendement proches de zéro ou négatifs.
- Le Livret d’Epargne Populaire (LEP) : 1% net (plafond 7 700 €) ; le Plan d’Epargne Logement (PEL) : 1% brut (plafond 61 200 €).
- Le Livret A ou bleu : 0,50% net (plafond 22 950 €) ; le LDDS ou Livret de Développement Durable et Solidaire : 0,50% net (plafond 12 000 € ) ; le Livret Jeune (LJ) : taux libre avec un minimum de 0,50% net (plafond 1 600 €).
- Le Compte Epargne Logement (CEL) : 0,25% brut, hors prime (plafond 15 300 €).
- Les Livrets Bancaires Ordinaires (LBO),: entre 0,10% et 1% brut (pas de plafond).
- Les Comptes et Dépôts à Terme (DAT) : entre 0,35% et 1% (pas de plafond).
Rentabilité moyenne (1% à 3%)
La majorité des placements, dont la rentabilité est moyenne, procure un taux de rendement supérieur à celui de l’inflation. Ces placements sont principalement constitués d’obligations détenues en direct ou par le biais de fonds obligataires (OPC).
Mais, cette situation ne devrait pas durer, si les taux d’intérêts continuent de chuter. En effet, la plupart des obligations anciennes (à taux élevés) sont remplacées par de nouvelles, qui rapportent moins. Car, elles arrivent progressivement à échéance.
- Les parts sociales des banques mutualistes : en 2018 et 2019, leur taux de rémunération oscillait entre 1% et 2% (brut), selon les banques.
- Contrats d’assurance-vie en euros, dont le capital est garanti. En 2019 et 2020, la rentabilité des contrats en euros s’est située en moyenne à 1,50%. Il s’agit d’un taux moyen, car certains contrats ont rapporté plus de 2% net de frais de gestion (avant prélèvements sociaux). Pour mémoire, le taux de rendement moyen était de 1,70% en 2018 et 2017, 1,80% en 2016, 2,30% en 2015, 2,50% en 2014 et 2,80% en 2013.
- Les placements investis en obligations. Sont concernés l’assurance-vie en unités de compte obligataires, les Organismes de Placement Collectif (OPC) et les Plans d’Epargne Retraite (PER) investis en fonds obligataires. Les performances des fonds obligataires sont très variables selon les périodes. Par exemple, la performance annuelle s’est située à + 3,8% en 2019, – 0,9% en 2018, +0,6% en 2017. Ces performances sont calculées nettes de frais de gestion, hors frais d’entrée ou de sortie. Notez qu’il existe un risque de perte partielle en capital sur les valeurs obligataires. Bien que certaines formules d’assurance-vie soient assorties d’une garantie en capital, ce n’est pas le cas général.
Rentabilité élevée (> 3%)
- Les actions détenues en direct et les OPC d’actions dans le cadre d’un compte titres ou d’un Plan d’Epargne en Actions (PEA).
- Les supports d’épargne investis en actions : contrats d’assurance-vie en unités de compte, Organismes de Placement Collectif, Plans d’Epargne Retraite. Ces placements procurent des dividendes et des plus values potentielles qui ont rapporté, en moyenne, plus de 5% par an, sur les 10 dernières années. Cependant, il faut relativiser les performances du placement en actions. Car, elles dépendent de la date et de la durée du placement. Et, surtout, du cycle au cours duquel le placement a été effectué et conservé. Enfin, les performances passées ne préfigurent pas les résultats futurs. En outre, le capital placé en actions n’est pas garanti.
- Les investissements immobiliers (en direct ou en parts) font partie des placements qui rapportent, en moyenne, entre 3% et 5% brut par an (loyers et plus-values éventuelles).
Conclusion
Pour valoriser votre patrimoine, veillez à répartir votre épargne sur plusieurs niveaux de rentabilité. En sachant que les placements les moins rentables sont les plus sûrs et inversement.
En outre, la rentabilité d’un placement se mesure sur la durée de sa détention, notamment pour les actions. Ce n’est qu’à la revente d’un placement que l’on peut calculer son taux de rendement annualisé.
Attention aux frais. Notamment sur l’épargne boursière et les contrats d’assurance-vie, ils peuvent fortement pénaliser la rentabilité d’un placement.
Dans la mesure du possible, privilégiez les ETF (Exchange Trade Funds) ou Trackers, beaucoup moins chargés en frais que les OPC traditionnels.
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Liens utiles ...
- ANACOFI-CIF – Association Nationale Des Conseils Financiers : www.anacofi.asso.fr
- CNCGP – Chambre Nationale des Conseillers en Gestion de Patrimoine (ex CIP) : www.cncgp.fr
- CNCIF – Chambre Nationale Des Conseillers En Investissements Financiers : www.cncef.org
- LA COMPAGNIE DES CGP-CIF- La Compagnie Des Conseils En Gestion De Patrimoine – CIF : www.lacompagniedescgp-cif.fr